logorallye Pérec (décembre 2008) 2/3

Publié le par Virginie Lefevre

LOGORALLYE

A partir d’une sélection de 15 mots choisis dans la liste établie dans le cahier des charges du chapitre 53 de La vie mode d’emploi, les élèves ont écrit un texte libre.

Les mots soulignés ou en gras sont les mots choisis ; parfois ils sont donnés entre parenthèses.

Je suis debout à 7 heures comme tout les matins, je vais dans la cuisine, me prépare un jus de fruit, donne à manger au chat qui attend. Je me souviens tout d’un coup que je dois réparer la salle de bain, la douche fuit encore et le carrelage est cassé.

Je me prépare tranquillement en pensant à plein de choses. Je vois par la fenêtre un séduisant jeune homme qui prend l’air sur son balcon, dans l’immeuble d’en face.   Je suis enfin prête, alors je décide d’aller dans la bibliothèque, prends le livre que je n’ais toujours pas fini, il me reste 10 pages à peine. Je cherche mes lunettes partout dans l’appartement, je n’arrive pas à mettre la main dessus.

Je vais dans le salon, j’y retrouve des photos d’enfance, je les range dans un bel album violet. Je décide d’aller faire des courses, de prendre l’air, cela me fera beaucoup de bien. Je passe par le fleuriste pour m’acheter un bouquet de roses blanches, se sont mes fleurs préférées. J’arrive  devant un magasin de foulards, j’en vois un magnifique en velours gris, je rentre dans la boutique et me l’achète.

Je rentre chez moi, je prends l’ascenseur, j’y croise une personne que je n’avais jamais vue auparavant, elle doit emménager. J’arrive devant ma porte, cherche mes clefs dans mon sac, j’espère ne pas les avoir oubliées à l’intérieur. Je les retrouve enfin, et me dirige vers le salon, la fenêtre était restée ouverte, il fait froid, je décide de mettre un pull.

Je me prépare un plateau télé et je m’apprête à passer la soirée seule, encore une fois, dans mon appartement du 19e arrondissement de Paris; Je commence à m’y habituer maintenant.

     La solitude et la tristesse me gagnent, comme presque tous les soirs. Je me sens soudainement vide et sans aucun intérêt pour personne; J’ai au fond de moi cette envie de disparaitre.

Camille B.

 
 
 -Gustave!

-Oui, monsieur !

-Il est temps d’oublier tous nos malheurs, et de nous restaurer. Veux-tu me passer ma robe de chambre de velours, s’il te plait !

-Si je peux me permettre monsieur, ce violet vous va parfaitement au teint.

-Je vous remercie, Gustave.

-Monsieur, désire-t il écouter de la musique classique pendant le déjeuner ?

-Non, Gustave, je dois me plonger dans l’étude du règlement de la vente aux enchères qui aura lieu cet après-midi à Maison Lafitte.

L’objet de mon désir ; cette magnifique sculpture du Moyen-Orient, datant du 15eme siècle.

Une pièce unique ! Regarde !

 

On sonne à la porte.

 

-Qui peut bien se présenter ici, à cette heure ? Va ouvrir, Gustave !

 

-Monsieur ?

-Police !

Un homme à l’imperméable gris, informe et taché, cigare à la bouche est planté là.

-Que désirez-vous inspecteur ?

-Rencontrer l’occupant de ce manoir, Msieur !

-Inspecteur, suivez-moi dans le salon. Je préviens Monsieur. Si vous voulez bien attendre ici.

-Bonjour, Inspecteur ! Que puis-je pour vous ?

-He bien, Msieur. Je regardais la photo de cette statuette ! Magnifique ! Ma femme me dit toujours, que c’est une statuette comme celle-là qu’il faudrait sur notre guéridon dans le salon.

-Votre femme a bon goût, Inspecteur.

-Je dois l’avouer, même si elle n’a pas choisi d’épouser un jeune homme aux grandes ambitions.

-Vous êtes tout de même inspecteur principal, Mr Columbo

-Certes ! Mais vous le plus grand voleur de l’hémisphère nord, Arsène !

Ulysse

 

 

                  

C’est au cinquième étage d’un immeuble Haussmannien du 19ème arrondissement de Paris, qu’habitait une personne des plus singulières. Cet occupant était imperméable à toute forme de relation sociale. Bien que toujours souriant quand on le croisait dans la cage d’escalier, il restait le plus souvent totalement muet lorsqu’en compagnie d’un étranger. Il ne sortait de chez lui que très rarement et ces occasions étaient le plus souvent réservées à différents achats nécessaires. Ses voisins étaient parfois agacés de la musique qui filtrait à travers les murs de son vaste salon Empire, quoique très belle, la musique classique ne plaisait pas à tous les habitants du bâtiment, surtout à certaines heures tardives de la nuit. Le jeune homme portait toujours des tenues extravagantes en velours violet agrémentées chaque jour d’un nouveau foulard carré, ce qui renforçaient son côté insolite. Lorsqu’il se tenait debout, il ressemblait à une sculpture de ce personnage de théâtre à qui il arrivait souvent les malheurs les plus incongrus, et dont je ne saurais aujourd’hui retrouver le nom. Oui, Antoine Zylberstein ne savait sûrement pas à l’époque que le cours de son destin allait être changé par un simple article de presse paru dans le journal Le Monde, en cette froide mais sublime matinée de décembre.

Odyssée

 

 
Oh non,... 18h28, je vais arrivée en retard! Et j'en ai encore pour 1O minutes afin d'aller à la bibliothèque.
Arrivant enfin, je le vois, en bas des escaliers, debout.
Me voyant, il avance vers moi, ne me donnant même pas un baiser, il dit qu'il faut que nous parlions. Je le regarde, ne comprenant pas, je réponds: « Oui, parlons mais qu'est-ce qu'il y a? 
- Ecoute Nicky, on ne peut pas continuer à se voir. »
Il m'a dit ça d'un ton tellement froid, sans émotions, j'ai cru que je cauchemardais. Ce n'est pas possible, on a fait tellement de choses ensemble. Le pire c'est qu'après ça il m'a laissé plantée là, seule. Je m'assois sur ces escaliers de marbre, encaissant le choc et en me répétant "ne pleure pas". Sur le coup, je me suis maitrisée mais je savais qu'en rentrant j'allais craquer. Je décide d'aller chez mes parents plutôt que d'affronter mes colocataires et leurs questions, je savais déjà ce qu'elles allaient dire: « Quoi??! On va le buter celui-là » ou quelque chose de ce type.
En arrivant à la maison, maman m'accueille avec un verre de jus de fruits dans une main, son chat dans l'autre en le maintenant contre elle, ses vieilles lunettes et son foulard violet en velours. Il y a une personne avec elle, un jeune homme. A le voir il vient d'un pays d'Europe, mais c'est surement un locataire.
 Je les salue et monte dans ma chambre d'enfance. Il y a plein de cadres à photo. J’entends les pas de papa. Il frappe, rentre et me dis tout innocemment: « Bah alors ma ptite biche, il t'arrive que des malheurs en ce moment ». Là je craque.
Mon nez devient rouge, mes yeux enflent et de grosses larmes chaudes coulent le long de mon visage.
Sophie

 

L’ETRANGE RENCONTRE DE MONSIEUR ZAKOUSKI :

Une personne nommée Zakouski, occupant une place importante au ministère, avait toujours une étrange façon d’être. Il s’habillait toujours avec des habits en velours, des cravates violettes et des lunettes carrées. Il ne sortait jamais sans son chat, qu’il appelait saint Jérôme.

Sa passion était la photo, tout particulièrement celles qu’il faisait quand il allait au Moyen Orient. Il aimait aussi beaucoup les sculptures que personne ne pouvait comprendre.

Un jour, après avoir quitté son bureau plus tôt que d’habitude, il rencontra un jeune homme habillé de la même façon que lui. Sans aucune explication, il lui demanda de le suivre.

Zakouski qui avait l’impression de connaître cet homme accepta sans discuter. Ils marchèrent durant de longues minutes. Personne n’osait parler. Ils arrivèrent ensuite devant une sorte de bibliothèque. Plusieurs personnes habillées comme eux attendaient dans le froid que les portes s’ouvrent.

Après quelques temps, une dame vint les chercher et les invita à entrer dans le monument. Lorsque les dernières personnes furent entrées, on entendit un cri et les lumières s’éteignirent… 

Chloe

 


   Un jeune homme nommé Patrick, était debout devant les rayons de sa bibliothèque. Ses doigts suivaient les reliures d'une caresse légère, on y trouvait des romans policiers d'Agatha Christie, Hamlet prince de Danemark de Shakespeare et des ouvrages sur la musique classique et le Moyen-orient...Il continuait de glisser son regard lentement le long des livres. Il s'arrêta, prit un livre, l'ouvrit et vit une photo avec des sculptures. Ne le trouvant point intéressant, il le referma et le remit à sa place. Patrick s'assit près de son chat Cerise sur le canapé violet en velours.
Tout à coup, il eut l'ambition d'aller rendre visite à sa mère. Pour cela, il décida d'enlever sa cravate et comme il pleuvait il emporta son imperméable
Fanny

 

 

Un matin comme tous les jours, Jean-Michel Larqué était en train de se préparer pour se rendre sur le plateau télé de TF1. Quelques jours auparavant, il avait pré acheté un nouveau pavillon dans le 19ème arrondissement pour se rendre plus facilement à son travail. Avant de sortir de chez lui il prit son petit déjeuner, comme il en a l'habitude, il mangea ses céréales lion et but cul-sec son jus de fruits. Il sortit de chez lui. Il marchait tranquillement avec son imperméable violet et son jean Diesel. Il regardait partout autour de lui. Dans le parc, des jeunes étaient debout sur des tables et dansaient la tecktonik. Arrivée devant une bibliothèque, quelque chose de surprenant attira son regard : un chat qui portait des lunettes Gucci était assis et lisait les 10 pages de la bande dessiné de Titeuf. Il était terriblement étonné ne put s'empêcher de prendre cet animal en photo. Il arriva finalement devant le lieu de son travail. Une personne avait à son oreille un téléphone carré. Il monta à l'étage et rentra dans son bureau. Il commença à travailler lorsqu'un jeune homme entra dans son lieu de travail. Il avait une veste de velours très fashion, celui-ci commençait à raconter sa vie mais, il était trop tard Jean-Michel dormait.

Kibshan
 
 

 

Au Moyen-Orient, lors des séances publiques du tribunal, un jeune homme à la lunette carrée et au foulard violet a pris la détestable habitude de rire bruyamment lorsqu’il découvre qu’un témoin est en train de travestir la vérité. Cet homme se nomme Zakouski. Cependant au tribunal une personne occupant la plus haute place était présente lors de ces séances. Il avait les yeux pareil à ceux d’un chat, portait toujours du velours et de l’or, il avait une armé de policiers, il établissait le règlement de la ville. Une photo était accrochée à l’entrée du tribunal, et plusieurs sculptures le représentaient. Il s’agissait du calife St Jérôme. Mais un jour, excédé, le cadi l’apostropha en plein séance :

- Holà Zakouski, cela suffit avec tes ricanements ! Tu ne vas comme même prétendre que tu peux lire dans la pensée des gens !...

- Si je le peux, justement !

- Alors prouve-le à l’instant, sinon je te fais couper la langue : dis-moi à quoi je pense.

- Très simple, Cadi ! Tu penses que je suis en train de mentir.

Sarah

 

 
Son imperméable était bleu. Et il avait de longues mains, avec ces doigts délicats, soignés, d'un homme calme; ses yeux, vaguement bridés, luisaient en silence de Moyen-Orient, d'étoiles, et de désert. Son corps, enfin, était une sculpture de marbre d'ailleurs, dotée de vie. Quand juste, lui et son élégance faisaient un pas, se dégageait le bruit lumineux et froissé du velours se mouvant - sa démarche évoquait un chat, effacée mais présente; sûre. Il n'avait pas de cravate, mais une chemise blanche qui, sous le soleil qui luit, enlevait à sa personne son reste de réel... Rien ne bougeait, là, sur cette photo - les mouvements suggérés, et le regard fixe. Reste encore, dans un vague néant d'oubli, le souvenir de sa grande bibliothèque, aux mille livres; datant de l'Empire, des Lumières. Au travers du cliché émane toujours de ses gestes rêvés, l'ambition d'un jeune homme que rien, jamais, n'a brisé. Qui se tenait debout, noyé par l'astre d'or. Même si encore des malheurs épars, quelques souffrances un peu cachées, restaient; il les cristallisait sous un air farouche. C'était lui, n'occupant aujourd'hui que ce carré de verre, sans effort. Une présence.
Marion

 

 

 

Publié dans textes de 2nde 4

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