poème S+3 (sept 2008) 1/2
S+ 3 (septembre 2008)
Dans le cadre de la découverte de Oulipo et des jeux littéraires, les élèves ont écrit un poème en conservant les derniers vers d’un poème d’Henri Michaux (ou d’Arthur Rimbaud pour certains)
La bravoure est une preuve d'amour.
Après un coup de tête, je t'ai demandé une preuve d'amour
Confiant et sûr de toi, tu as cherché avec courage cette preuve
De ton échelle tu m'as cueilli une étoile dans le ciel
L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles.
Au rythme différent nos cœurs battent lentement
Quand tu me prends avec douceur dans tes bras, j'ai l'air d'un cristal
Avec toi je me sens d'une immense sécurité tel que
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Cette coquille sur la plage est seule comme toi tu l'étais
Mais à l'approche de mes oreilles, j’entends ce bruit de mer
Qui va jusque dans un néant rassurant
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles.
Ta bravoure n'est comparable à personne,
Ton dévouement n'est égal à rien
Avec ton épée. Tout homme s'agenouille
Et l'Homme a saigné noir à ton flanc souverain.
Nathalie
Un jour j'irai au port
Un jour j'irai au port, j'en ai assez,
Je veux voyager dans tout l'océan
J'irai et je demanderai:
Emportez-moi dans une caravelle,
On me dira, eh! Mademoiselle,
On est au vingt et unième siècle,
C'est pas ici que vous irez
Dans une vieille et douce caravelle,
Pourtant j'aimerais tellement partir,
J'y ai trop songé, il faut que je parte
Moi, je me vois déjà être,
Dans l'étrave, ou si l'on veut dans l'écume.
Je leur dis: une barque me suffirait,
Emmenez-moi au milieu de la mer
Ou de l'océan, si l'on veut,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Sophie
Trois + un
Emportez-moi auprès d'elle
Par la mer et par la terre
Si possible par les airs
Emportez-moi dans une caravelle
Je veux juste être avec elle
Entendre une fois ses mots
Et si il le faut , j'irais sans dire un mot
Dans une veille et douce caravelle
Si je l'aperçois au loin dans la brume
Je n' hésiterais pas à aller la voir
En laissant mon amour pour elle me guider dans le noir
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume
Quand j'y serai, enfin
Une fois arrivé là-bas
Laissez-moi juste un instant dans ses bras
Et perdez-moi , au loin , au loin
Léna
Guidez moi sur vos chemins
Guidez moi sur vos chemins,
Sentir le mouvement des vagues,
Partir au large,
Emportez-moi dans une caravelle.
Montrez-moi ce coin de paradis,
Une découverte de mille merveilles.
Partons à l'aventure
Dans une vieille et douce caravelle.
Prenez-moi dans vos mains,
Poursuivre ce voyage
Et partir à l'horizon,
Dans l'étrave, ou si l'on veut dans l'écume.
Laissez-moi voyager à travers mes découvertes
Et ces endroits inaccessibles,
Où l'on pourrait me laisser libre,
Et perdez moi, au loin, au loin.
Fanny
Trois + un
Oh ! Douce mer
Vous m’avez offert la joie de vous connaitre
Oh ! Douce mer
Emportez-moi dans une caravelle
Le jour, la nuit
Par temps de pluie ou de soleil
Emmenez-moi près de vous
Dans une vieille et douce caravelle
Sur le bord de la plage, je vous attends,
Emmenez-moi loin, plus loin que l’horizon
Emportez-moi au gré du vent
Dans l’étrave, ou si l’on veut dans l’écume
La brise me caressant,
Laissez-moi ne serait ce qu’un court instant,
Vous regarder sous le soleil couchant
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Mélanie
Ici la ville, l'absence, le temps
Ici la ville, l'absence, le temps;
Pagne de nuit, dans la lune belle,
Toucher au loin de vaines étoiles;
Emportez-moi dans une caravelle.
Le silence parle comme cent mots,
Murmurés bleus contre le ciel;
Perdre et glissent les secondes,
Dans une vieille et douce caravelle.
Marion
Le vol groupé de toutes ces hirondelles
Le vol groupé de toutes ces hirondelles,
Eveille en moi un sentiment éternel,
La douceur d’une fuite, en terre nouvelle,
Emportez-moi dans une douce caravelle,
Non loin des côtes, il est là,
Sans cesse, cet homme qui m’interpelle,
Il m’invite vers l’au-delà,
Dans une vielle et douce caravelle,
Le vent, l’embrun giflant mon visage,
Mon cœur palpite, je suis en nage,
Où veut-il que je m’en aille,
Dans l’étrave, ou si l’on veut dans l’écume,
L’eau monte doucement jusqu’à ma taille,
Le sable glisse sous mes pieds, je défaille,
Emportez-moi, vagues et courants,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Ulysse
Je veux quitter le monde urbanisé
Je veux quitter le monde urbanisé,
Partir par les routes et cheminer,
Là où ma vie sera la plus belle,
Emportez-moi dans une caravelle,
Connaître les paysages exotiques,
Et m’échouer sur une île romantique,
Voyager vers les contrées les plus belles,
Dans une vieille et douce caravelle,
A la barre ou si l’on veut dans les voiles,
Dans la cabine ou si l’on veut dans la calle,
Dans les cuisines ou si l’on veut sur le pont,
Dans l’étrave ou si l’on veut dans l’écume,
Hypnotisez-moi, horizons lointains,
Saoulez-moi, ne pensons à rien,
Cachez-moi, on ne me trouvera point,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Odyssée
Tourmente
J'avais envie de partir
Je voulais m'enfuir
Aujourd'hui j'étouffe et veux mourir
Emportez-moi dans une caravelle.
Ma vie était si belle avec toi
Mais tu es parti quand même
Aujourd'hui, il ne reste que des cendres
Dans une vieille et douce caravelle.
Tu étais mon soleil
Mais tu as brulé à petit feu
Maintenant je ne brille plus
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume.
Je veux revivre à nouveau
Te retrouver est mon plus grand désir
Par n'importe quels moyens je te rejoindrais
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Samy
Je ne savais pas comment patienter
- Je ne savais pas comment patienter
- J'attendais longuement que le soleil vienne se coucher
- Comme si le vent ne voulait pas toucher le ciel
- L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles
- Il faisait très froid
- La neige recouvrait ce chemin
- La chaleur m'envahissait, mon cœur pensait à toi
- L'infini roule blanc de ta nuque à tes reins
- Les étoiles dans le ciel étaient comme des étincelles
- La terre vivait et ton cœur pleurait
- Le feu brûlait comme si mon cœur se déchirait
- La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
- Et la fille inconsciente dessinait des cœurs
- Et le garçon criait sans aucune peur
- Et la femme coiffait ses longs cheveux châtain
- Et l'homme saigné noir à ton flanc souverain
Kibshan
Le dernier voyage
Sortez-moi de cette vie
De cette vie sans arc-en-ciel
Sans amour, ni passion
Emportez-moi dans une caravelle
Visitez des contrées lointaines
Respirer l’air frais de la mer
S’il vous plaît, je vous en prie, emmenez-moi
Dans une vieille et douce caravelle.
Je voudrais m’envoler,
Disparaître pour ne jamais revenir
Oublier pour ne plus souffrir
Dans l’étrave, ou si l’on veut, dans l’écume
Je serai comme l’abeille
Butinant de fleur en fleur
Découvrant de nouvelles saveurs
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Camille C.
Laissez-moi m’envoler, laissez-moi fuir et m’éloigner du réel
Laissez-moi m’envoler, laissez-moi fuir et m’éloigner du réel,
Car une étrange et soudaine envie de voler à tire-d’aile
Me prend sans prévenir comme une idée virtuelle,
Ce désir de s’enfuir qui revient souvent, est une idée alléchante et sensuelle,
Emportez-moi dans une caravelle
Envie de découvrir des terres inconnues lointaines et de voir combien la mer est belle,
Envie que l’on s’enfuit ensemble et que tu m’embrasses devant le coucher du soleil,
Effaçons de nos vies la routine et oublions nos querelles,
Dans une vieille et douce caravelle…
Tu seras, tu seras, comme saoulé à l’opium par le vent qui fouettera ton visage et se perdra dans tes cheveux,
Tu verras, tu verras, l’ondulation de la mer et les vagues te léchant agréablement les pieds, te faisant des envieux !
Tu laisseras, tu laisseras, derrière toi l’opulence et l’amertume,
Dans l’étrave, ou si l’on veut, dans l’écume,
Pour vivre au jour le jour, profiter de l’instant présent et s’émerveiller pour rien,
Redécouvrir la nature, être coupé du monde et suivre un autre chemin,
Alors capturez-moi de ce monde de citadins
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Margaux
Poésie
Lorsque la première fois je te vis, oh merveilles,
Mon cœur désorienté, un peu plus s’est serré,
Mon esprit malheureux s’est alors envolé,
L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
Je me suis approché, t’ai tenue par les mains,
Ma tête lourde s’est reposée contre la tienne,
Attendant avec impatience que l’amour vienne,
L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins,
Quand la totalité de mes sens s’éveillent,
Que soudain je vis tes yeux sombres pâlir,
Puis leurs pupilles illuminées se remplir,
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles,
Fou d’amour pour toi, je t’ai empoignée soudain,
Et l’instinct animal, en moi s’est libéré,
Ma jambe souffrante m’obligea à m’abaisser,
Et l’homme saignait noir à ton flan souverain.
Raphael
Poème
Partir au large avec des envies,
Faire de ce monde une mer de joie,
Pour s’éloigner de toutes cruautés,
Emportez-moi dans une caravelle.
N’être qu’auprès de lui,
Pour éviter ce désarroi,
Et pour tout oublier,
Dans une vieille et douce caravelle.
Partager tous deux des sensations,
Qui peut-être un jour tous nous réunirons,
Qui feront qu’un jour peut-être tous, nous nous aimerons,
Dans l’étrave ou si l’on veut dans l’écume.
Une source de bien être,
Ou même d’inspiration,
Un jour nous partirons,
Et perdez-moi, au loin, au loin.
Maryne
Voyez mon désespoir
Voyez mon désespoir
Enlevez-moi de ce monde injuste
Je veux voir des sourires
Emportez-moi dans une caravelle
Ecoutez mes plaintes
Emmenez-moi là ou le malheur n'existe pas
La joie envahir nos visages
Dans une vieille et douce caravelle
Entendez mes pleurs
Là ou le bruit n'existe pas
Et les couleurs envahir nos mondes
Dans l'étrave ou si l'on veut dans l'écume
Et consolez-moi, encore
Là ou la mort ne nous atteint pas
Emmenez-moi avec vous
Et perdez-moi au loin, au loin.
Karen.